Signé par Sonia Bebbington, Bibliothécaire en Chef et Directrice Générale de la Bibliothèque publique d'Ottawa
Les bibliothèques publiques sont des lieux où l’on peut s’exprimer librement, faire des découvertes et apprendre à l’infini. Du 23 février au 1er mars, la Bibliothèque publique d’Ottawa (la BPO) soulignera la Semaine de la liberté intellectuelle. Nous prenons au sérieux notre rôle de promouvoir la liberté intellectuelle au Canada.
En 2024, la BPO a reçu 11 demandes officielles de réexamen de livres de sa collection. Ces demandes, émanant de titulaires de carte, visaient entre autres des livres ne convenant pas à certains âges, présentant des préjugés ou du contenu transphobe, islamophobe, de mauvaise qualité, soutenant les droits de la communauté LGBTQIA+ ou explicite, ou encore renfermant de l’information médicale erronée.
Pourquoi s’en soucier? La censure est une atteinte directe aux droits à la liberté de pensée, d’expression et d’accès aux idées. Retirer un livre des rayons empêche les gens d’y accéder et d’être exposés à de nouvelles idées. Faute de contenu diversifié, il devient plus difficile d’avoir une pensée critique, de comprendre différents points de vue et de remettre en question l’information reçue.
La bibliothèque est cruciale à la protection de la liberté d’expression. C’est un précieux espace où chacun peut lire et découvrir des idées et diverses perspectives, sans limites, peu importe son identité ou ce qui l’intéresse.
Lire stimule sans contrainte l’imagination et la créativité. La liberté d’expression développe la pensée critique et stimule l’empathie et la compréhension. Et nous en avons besoin maintenant plus que jamais.
Je vous invite à profiter de la dernière semaine de février pour célébrer la liberté d’expression et vous intéresser à diverses opinions, expériences et idées. Procurez-vous une carte de bibliothèque si vous n’en avez pas. Lisez. Soyez des nôtres. Célébrez la liberté d’expression, aujourd’hui et chaque jour.